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Enfers et condamnations - des autres et de nous-même

  • christophealexisbi
  • 22 juil.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 juil.

Le penseur torturé et au libre arbitre enchaîné - Enfers et condamnation des autres et de nous-même
Le penseur au libre arbitre enchaîné - Par ADAMADA

Pour introduire cet article, je vous propose cette publication fort intéressante d’une amie « on line » que je remercie chaleureusement pour ses partages avec le « NOUS » connecté.


ARRÊTER DE COURIR

"Le traumatisme est la force invisible

qui nous fait courir sans trêve,

à la poursuite d’un but intangible.

Piégé dans toutes sortes d’activités inutiles.

Addictions. Compulsions. Distractions.

Elles nous font fuir dans la pensée.

Insécurisent le corps.

Font du moment présent un ennemi."

- Jeff Foster


L'idée d'une responsabilité (ou culpabilité) personnelle sur ce qu'il nous arrive vient de l'illusion, de la croyance, que nous détenons seuls le pouvoir de le créer ou de le changer. Alors que les causes sont multiples. Comme dit Spinoza

"Le libre-arbitre est l'ignorance des causes qui nous déterminent".

Nous devons, malgré tout, quand nous souffrons, apprendre à voir notre part de responsabilité.

Il faut reconnaître que notre comportement est en grande partie dû aux mécanismes de notre stratégie de survie que nous avons été obligés de mettre en place dans l'enfance. Ils étaient alors légitimes et nécessaires.

Mais ils sont devenus des mécaniques qui, à l'âge adulte, nous enferment et nous nuisent. Nous obligeant à reproduire des mises en scène du passé, dans un essai désespéré de comprendre les traumatismes et de les résoudre, la fameuse "compulsion de répétition" nommée par Freud.

Une grande partie de notre comportement est déterminé par cet échafaudage de survie que nous confondons avec nous-même. Nous sommes identifiés et réduits à ce personnage, cet habitus, nous privant de nos ressources, créativité et sensibilité.

Les épreuves, les symptômes, la souffrance que nous ressentons, surtout s'ils se répètent, nous mettent sur la piste des traumatismes enfouis de l'enfance qui nous ont obligés à nous dissocier de la partie la plus précieuse de nous-même, dissociation entraînant amnésie et anesthésie.

Un accompagnement par un "témoin lucide" (Alice Miller, "La souffrance muette de l'enfant") s'avère souvent nécessaire pour nous donner la permission de reconnaître qui étaient nos parents et le mal qu'ils nous ont fait.

En effet le principal obstacle à notre épanouissement voire à notre guérison est la loyauté envers nos bourreaux du passé et la croyance inconsciente que la conservation de ce lien est encore aujourd'hui la condition de notre survie.

Publication de Dominique Guillemot (Facebook)


Enfers et condamnations des autres et de nous-même :


Abordons les propos précédents par le prisme sémantique - signes, symboles, chiffres et lettres étant des éléments structurels de nos langages, que nous perdons à méconnaître.

 

« Les enfers sont vides, les démons sont ici » disait Shakespeare.


En d’autres termes, le diable n'existe qu'en nous, à l’image de cette vision du POUVOIR qui nous habite depuis l'Antiquité - Le pouvoir et l'abus de pouvoir, constituant le fardeau de notre héritage depuis des millénaires !

 Il est donc ici ce diable qui n'existe pas et existe pourtant, l’accusateur et le coupable originel qui lie dans une servitude réciproque l’influenceur et l’influencé, le maître et l'esclave (...) ou le maître et l'enseignant face aux obligations de résultat d'une société vorace (*), chacun se retrouvant victime des autres et bourreau de lui-même.


L'Homme n'est pas mauvais, il est un animal divisé par le nombre, le nombre de pouvoirs qu’il possède et le nombre de pouvoirs sur lesquels il ne peut agir... Un animal orgueilleux, à la fois sauvage et domestiqué de son propre fait, subissant d’innombrables conséquences de causes qu’il ignore par déni ou par amnésie.


A l’échelle individuelle, chacun d’entre nous hérite des traumas de sa propre expérience, des traumas de sa lignée et des traumas de l’Homme au sens large.


Revenons à l’Homme au sens large et à ses démons :

L’unité, la dualité et la relativité sont les premières bases du logos, que ce « pauvre Diable » instrumentalise à sa propre image - disons les premières valeurs sémantiques et mathématiques dont l’expérimentation le mène aux extrêmes, d’expériences en expériences, d’opérations en opérations, de multiplications en divisions, l’éloignant d’un « juste milieu » zéro qu’il cherche à atteindre tout en s’en éloignant.  Milieu, zéro ou Dieu, qui lui inspire l’amour et la haine, un chiffre unique, une idée de la création, une origine sans origine… Un Père inaccessible qu’il renie, invente et réinvente en se cherchant lui-même, un Père qu’il finit par tuer au nom du nombre que ce créateur impénétrable ne l’a jamais aidé à départager, au nom d’une justice que ce paternel impassible n’a jamais orchestrée à l’avantage de son fils, lui donnant ainsi toutes les raisons de se convaincre de son inexistence - de sa cruauté lorsqu’il le nomme nature, de son absence lorsqu’il le nomme Père, de son inexistence lorsque ses bigots de semblables le nomme Dieu.


* Par société vorace, nous pouvons entendre « la cuisine du Diable », Diable avec un D majuscule, capitale qui le rend symétrique de Dieu pour former le diamètre conflictuel et la base de « mesure » sémantique du cercle dialectique. Notons que nos modèles de civilisations conflictuelles, autant que l’empire global consumériste dont nous dépendons tous de nos jours, ne sont que des architectures physiques, morales et sociales propres à l’homme avec un H majuscule (l’unité représentative de l’espèce humaine, seul animal dont les divisions et les conflits de pouvoirs locaux entraînent un désordre global à l’échelle planétaire).


La bêtise humaine face à son Intelligence Artificielle - Enfers et condamnations des autres et de nous-même
Bêtise humaine alphabétisée... Relativité, dualité, unité... zéro, prêts, partez !

D’un point de vue étymologique, Diable est Di/ABLE, c’est-à-dire la division (di) des capacités (able). Une histoire de pouvoir qui ne concerne que l’Homme cultivé en masse, autrement dit la foule, irrationnelle mais prévisible, ce qui n’a pas échappé à tout orgueil, tout corps rompu à l’exercice du pouvoir. Nous évoquons ici l’Homme civilisé, pour ne pas dire domestiqué, l’Homme se rêvant en marche vers sa propre image du progrès ; évangélisateur, conquérant, compétitif, conflictuel et tyrannique, tirant machiavéliquement profit de la division des sommes « clientélisées » de sa multiplication !


De façon perceptible, sensible et intelligible, le langage de la nature exprime à la fois l’unité et la distinction : la distinction de tout et de rien, de gravité et de rayonnement (entre ténèbres et lumière), de hauteur, largeur et profondeur, d’état inerte ou vivant… Entendons par langage celui des chiffres, des nombres, autant que celui des forces, des formes, des sons, des particules… Et admettons qu’il s’agit là d’une division des natures, des « choses » et états, par le log ou logique, sans la moindre intention particulière. Concernant le vivant, la spéciation (distinction des espèces) a elle-même contribué à un équilibre durable dans lequel ordre et chaos sont complémentaires. De ce point de vue, l’Homme, dans son orgueil, dans son obsession de l’ordre et du contrôle, est le plus mauvais diviseur qui soit ! Du moins la seule créature obsédée par la définition du bien et du mal, un roi qui divise pour mieux régner et compartimente ses semblables dans un système d’exploitation si intensif, qu’il dégrade en quelques mille et une nuits un équilibre acquis (sans intentions particulières) au fil de milliards d’années. Rien d’étonnant à ce que le Diable, ange de lumière déchu, soit le patron et juge des enfers, à l’image de l’orgueil humain qui devra répondre de ses actes et de sa politique de libre arbitre dans un univers déterminé par la causalité. Et les cuisines du Diable sont les enfers de l’entité sociale que nous subissons mais dont nous sommes tous plus ou moins responsables. Une cuisine empirique qui était censée nourrir l’humain comme un seigneur siégeant au centre de l’univers et dans laquelle il n’est plus qu’un serviteur soumis ou volontaire. 

  

La responsabilité devient culpabilité lorsque nous ne sommes pas de vieux enfants rongés par la souffrance, mais des adultes opportunistes profitant d'un espace ou de l'air d'un temps donné, en cultivant nos libertés, nos illusions du libre arbitre, dans un domaine où s'arrêtent celles des autres. Voilà qui fait beaucoup de coupables parmi les grands vainqueurs de l'Histoire ! Néanmoins le cours des choses s'inverse inexorablement - tôt ou tard – faisant des premiers les derniers et des derniers les premiers… Et il semble sage, pour sortir de ce cercle vicieux sans queue ni tête, d’accepter ce procès dont la seule sentence n'est au fond que le Grand Pardon. De soi et de l'autre CQFD 🍃


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