Objectifs et finalités
Mes premiers objectifs :
- Editer les deux ouvrages décrits sur ce site. Pour rappel, le premier est un essai philosophique dont la poudre philologique, alchimique oserais-je dire, laisse apparaître un pont entre les domaines de la politique, de l'art, de la science et de la religion. Il s'intitule "Homo-falsus". Le second, bénéficiant d'un sujet d'actualité dorénavant inscrit dans l'Histoire, est une exégèse attendue du phénomène Harry Potter et une immersion dans le domaine de la philologie, maîtrisé par l'autrice. Je l'ai titré "Sommes-nous Harry ?".
- Profiter de mes nouveaux outils (ce site et le blog qui l'accompagne) pour améliorer mes conditions de travail et intensifier mon action "online". En fonction de vos demandes, une chaîne YouTube pourrait bien voir le jour.
- Organiser des conférences, des ateliers et des rencontres... N'ayant pas attendu le développement de mes activités, j'enseigne d'ores et déjà l'art de maîtriser et de déconstruire le langage à des "classes très difficiles", par l'intermédiaire des réseaux sociaux sur lesquels j'anime plusieurs groupes de discussion.
Pourquoi, pour qui ?
En me professionnalisant dans l'infusion et la diffusion de contenus divers, j'entends défendre une entreprise qui revient en première ligne après avoir été décriée, faute de repreneurs suffisamment reconnus depuis G. Deleuze et J. Derrida. Ma première approche consiste à appliquer l'art de la déconstruction à celle de nos langages et langues véhiculaires. Déconstruire le complexe pièce par pièce, particule par particule en prenant soin d'en comprendre les relations, les jeux d'ensemble, les moindres mécanismes. L'expérience révèle ces langages en tant que complexes architecturaux dont le développement est indissociable à celui de nos progrès en matière d'observation, de compréhension et de transformation de la matière. Deux millénaires séparent le premier alphabet latin dérivé du moule protocananéen et les langues actuelles dites vivantes qui l'utilisent, or c'est sous l'impulsion de la renaissance et de nos grandes découvertes dans le domaine des sciences que ces dernières ont connu leur plus "alchimique" mise à jour... Autant dire que rien n'a été consenti au hasard concernant les valeurs sémantiques, mathématiques ou graphiques attribuées à chacune des pièces et ensembles cohérents de ces systèmes de communication et d'exploitation. Tout en dénonçant le fond de commerce du prosélytisme et de l'ésotérisme à la carte, je propose ce que nous pourrions nommer "un manuel de l'alchimiste pour les nuls". Entre autres, mes lecteurs apprendront peu à peu à décrypter le langage mathématique, le symbolisme et les subtilités sémantiques utilisées dans la conception de nos textes fondateurs et d'innombrables œuvres alchimiques. Lorsqu'un auteur utilise les arts libéraux non pas pour coder, mais pour construire et faire évoluer une langue véhiculaire en fonction de bases et de règles relatives au domaine de l'intelligible, traduire les énigmes qu'il laisse en surface ne sert qu'à épater et à influencer les profanes ! Mon objectif est donc de vous ramener à la source, aux bases de cet ILLEGITIME SECRET d'architecte. Au fil des articles vous pourrez vous familiariser avec les processus architecturaux (matériels/immatériels) par lesquels s'expriment les intimes relations entre les objets, les vides, les signes, les chiffres, les formes, les sons et les lettres (...), qui sont autant d'éléments, d'ensembles cohérents ou d'opérateurs caractéristiques de l'être, de l'avoir, du savoir, du devoir, et du POUVOIR.
Ce qui nous mène à la finalité de mes objectifs :
En professionnalisant mon activité, je compte me donner les moyens de défendre un projet d'enseignement de l'épistémologie des arts libéraux dès le collège. Dans l'espoir d'immuniser naturellement les nouvelles générations contre la réification démagogique qui les menace eux autant que l'école qu'il s'apprêtent inconsciemment à détruire.
J'ai tenu à ce que ce site d'information et d'enseignement demeure gratuit, il implique néanmoins un lourd travail quotidien et ne pourra perdurer que grâce à l'aide de ses lecteurs. Le "bouton d'or" du don participatif me semblait tellement plus gracieux que celui de l'abonnement payant !
Comment Réenchanter l'école
Projet :
L'Alchimie expliquée aux élèves du cycle 4
SOMMAIRE INTERACTIF
AVANT PROPOS
COMMENT INCLURE L'ARITHMANCIE DANS LE CYCLE DES ETUDES GENERALES?
TRAVAUX PRATIQUES
ANNOTATION
AVANT PROPOS
Le projet et ses finalités :
Suite à l'aboutissement de longues années de travail dans les applications les plus hermétiques de l'épistémologie, de la sémiologie et de la philologie, je vous présente ici l'ébauche d'un projet visant à incorporer une nouvelle matière dans les programmes scolaires de cycle 4 au Collège. Une discipline susceptible de compléter celles dispensées par l'École publique et de les réunifier en démontrant que la sectorisation de leurs pratiques respectives est le puissant moteur d'un système erratique dont les mises à jour perpétuelles impliquent un prix énergétique suicidaire. En d'autres termes, un enseignement apte à mettre un terme à la confusion sensible et intelligible qui caractérise l'impasse de notre temps. Sommairement, la méthodologie consiste à déconstruire nos différentes formes de langage et de programmation des systèmes, à les replacer dans nos mécanismes d'Histoire et à identifier les complexes sémantiques qui en sont la cause arbitraire et la conséquence déterminée :
L'observation sensible, l'analyse intelligible et les choix de nomination, de numération et d'application, concernant les causes humaines.
Le système et les mises à jour qui découlent de ces choix, concernant les conséquences dites fatales.
La vocation d'un tel projet est relative à la nécessité en notre temps, de nous réapproprier la nature de nos systèmes d'exploitation et de les réparer en réunifiant les voies de la sémantique et du réductionnisme, dont le divorce est à l'origine des mariages de raison consuméristes signés entre la science, la religion, la politique et les arts.
Une proposition qui pourrait sembler prétentieuse venant de surcroit d'un autodidacte démuni de la moindre recommandation par une autorité confirmée. Signé par une objection de conscience assumée, cet abandon très risqué des chemins balisés m'a permis de remonter les courants et de les appréhender par des points de vue inaccessibles à ceux qui les suivent et les mettent à jour. Une nature, une position et une vitesse non bridées, une conduite périlleuse nécessitant un protocole de vérification stricte, qui font du penseur un passe partout susceptible de fouiller dans les recoins non visités par le nombre. Bien qu’il ait cet avantage salutaire pour les masses irrationnelles et les autorités qui s'efforcent de les gouverner, l’autodidacte objecteur de conscience demeure néanmoins perçu comme étranger à tout moule, comme un électron négatif, invisible et apparemment sans le moindre poids face à l’avalanche globale. Loin d'être d’un faire-valoir, cette introduction me permet de prévenir un automatisme de défense fréquent lorsqu'un illustre inconnu ouvre la porte de la conjugaison des Arts mathématiques et sémantiques devant un public non averti, en des instants de confusion générale où s’affrontent les certitudes et leur ironie globale. En d'autres termes, je vous demande de bien vouloir prendre la peine de lire ma proposition avec attention malgré sa nature à susciter le scepticisme, et si nécessaire à l'aide d'un regard maîtrisant l'Art de la déconstruction appliquée aux langages ou plus précisément l'œil d'un mécanicien avisé, familiarisé avec le local technique de la conjugaison de ces arts que l'on dit libéraux.
Une matière infusée à diffuser :
Conscient qu’un tel projet d’enseignement ne peut s’inscrire que sur le long terme, j’ai acquis suffisamment d’aisance pour vulgariser ce domaine de recherche dit hermétique, exclusivement réservé aux plus prestigieuses écoles de sémantique ou à des cercles d’initiés plus ou moins opaques. Je me trouve donc en mesure d’animer des conférences, de répondre à toute forme d’interview ou d’audience et de soutenir mon travail devant toute autorité compétente en la matière. N’ayant pas un cursus conventionnel, j’ai néanmoins rempli l’obligation de matière consommable en mettant mon protocole à l'épreuve, en rédigeant une centaine d'articles et deux ouvrages destinés à la publication. Le premier est une vulgarisation de ces nombreuses années de recherche, un essai philosophique, politique et alchimique intitulé Homo-falsus. L’ouvrage a retenu l’attention de la maison d’édition Fayard bien que ces derniers me demandent d'y incorporer un fil conducteur plus marqué pour le rendre accessible à tout public. Le second, en cours de finalisation, est une exégèse approfondie de l’œuvre alchimique de J. K. Rowling (Harry Potter). Une entreprise bénéficiant d’une ligne éditoriale toute trouvée et d’un engouement populaire international alors qu’elle traite du sujet le plus hermétique qui soit et qu’elle invite à ouvrir une vieille armoire, une boîte noire, dans laquelle nul ne souhaite regarder. Entre autres, l'analyse cible le gap intellectuel qui caractérise les relations "magiciens/moldus" dans l'univers de la philologue, ce même phénomène discret qui détermine pourtant les mouvements de masse et l'avalanche consumériste de notre temps. L'enseignement de l'Arithmancie s'y révèle comme une redécouverte contextuelle, une opportunité inattendue à saisir, une solution sans pareil pour réparer l'Homme, sa machine et son entreprise titanesque à un niveau local et global. Parallèlement à cette activité littéraire, j’ai animé un groupe de discussion sur les réseaux sociaux. L’expérience m’a démontré qu’il y avait tout à redécouvrir en matière de vulgarisation des arts libéraux et j’envisage la création d’une chaîne internet pour distiller progressivement toutes les applications liées à mon domaine.
Une entreprise à reprendre
Le présent document est entièrement axé sur la vocation éducative du projet, sur la restitution d’un patrimoine universel et sur la reprise d’une entreprise qui a bâti les cours et les jardins de notre Cité des sciences, des Arts et des Technologies, sans jamais voir le jour. D’aucuns diront "demeurant dans l'ombre, n’ayant jamais été révélé au grand jour". Entendons le grand jour comme la place publique et comme la lumière naturelle au-delà de la caverne, par opposition aux lumières artificielles qui nous font creuser toujours plus profondément au risque de voir tout l'édifice s'effondrer.
Cette entreprise est celle de la construction "arithmantique" de nos langues véhiculaires, une entreprise responsable de tous nos progrès depuis plus de deux millénaires, bien que personne n'en revendique plus l'activité, ni même l'existence, exception faite de quelques allusions osées par nos énarques lors de prestigieuses conférences. Un réacteur alchimique nucléaire abandonné dont les chiffres, les lettres, les symboles et les signes sont à l'origine des bombes intelligentes que nous fabriquons de nos jours, des ordinateurs qui régissent notre vie, et des écrans de toutes sortes dont nous ne pouvons plus nous détourner. Le feu de la victoire de l'Homme sur l'animal, le feu de la cuisson, le feu du pouvoir sur et par le sexe, le feu de l'appel à la guerre, le feu du marquage au fer, le feu de l'imprimerie... Le feu qui brûle en la cellule (nucléaire) et le feu qui la détruit. Génératrice d'un système d'exploitation corrompu déterminé à la faillite, cette entreprise innocente n'attend donc plus que des repreneurs de la déconstruction, suffisamment humbles, habiles et professionnels pour réparer sans détruire.
Vous trouverez dans les pages suivantes les premières lignes directives de ce projet, elles vous permettront d’appréhender la nature, le potentiel et les principaux champs d’application de mes travaux et des manuscrits qui les vulgarisent. Dans le jargon hermétique que j’entends rendre accessible à tous, les savoirs (ou πr de connaissance) et l’Arithmancie qui permet de les conjuguer, forment un objet perdu, un art oublié, un terme galvaudé dont la définition littérale elle-même a subi un glissement sémantique désastreux. L'Arithmancie est un Art dont découlent la terminologie et le développement d'une science moderne qui semble avoir honte de ses origines, elle est aussi un Graal pour un petit nombre de chercheurs émérites en matière de mathématiques et de sémantique. Et bien que toutes les théories conspirationnistes en vogue soient des excuses à la banalité des maux qui nous rongent, il est indéniable que la conjugaison des arts libéraux demeure un secret bien gardé que se disputent les autorités religieuses, les mouvements millénaristes, l'entité maçonnique et les nouveaux actionnaires des logs et du logos consumériste. J'évoque donc l'Arithmancie, non en tant que discipline pseudo-scientifique proche de l'astrologie ou des mirages de la divination, mais rétablie dans ses fonctions d'arbitre entre le sensible et l'intelligible et de protocole de construction des langues véhiculaires.
Comment ça marche ?
Art antique et évolutif, l'Arithmancie consiste entre autres à relier les valeurs analogiques de nos phonèmes(*1) à des lettres dont les valeurs sémantiques, graphiques et alphabétiques(*2) ont fait l'objet de nombreuses analyses par de nombreuses générations de penseurs chargés de construire les langues que l'on qualifie paradoxalement de langues mortes.
*1 - Les phonèmes sont des phénomènes déterminés par un mécanisme de réception/transcription/transmission commun à tous les humains, mais assemblés par des facteurs variables de type intimes, culturels ou expérimentaux, définis comme arbitraires.
*2 - La valeur alphabétique est une valeur numérique par ordination, elle complète les attributs sémantiques prêtés à la musicalité de la lettre et au choix de sa graphie.
Intuitive, arbitraire, pratique et liée à la maîtrise progressive de l'appareil sensible et analytique propre à l'Homme, la construction d'un langage évolue en fonction de nos interactions et de nos progrès en matière de connaissances. Lorsque l'entreprise devient intelligible et qu'elle fait concorder l'observation, l'expérience et la logique définie par les abstractions mathématiques, l'édifice ainsi bâti s'impose parmi les langues véhiculaires avec lesquelles les civilisations dominantes ont évangélisé le monde et démontré leur puissance matérielle.
Des lettres donc, auxquelles l'ordination confère des rangs alphabétiques. Chaque rang correspondant nécessairement à une des valeurs sémantiques et mathématiques impliquées par tout système de dénombrement :
9 chiffres et donc 9 valeurs arithmantiques, depuis que le système décimal s'impose de part sa nature logique et inclusive, disons compatible avec les autres systèmes de comptage utilisés pour la mesure des quantités, des distances, des angles ou du temps. 9 chiffres dont nous aborderons les champssémantiques en cours de développement.
Des lettres dont la graphie exprime de surcroit les symboles reliant la logique mathématique à la réalité physique et psychique de notre monde. Insistons sur le fait que le langage est un phénomène analogique sensible que la raison humaine peut construire et déconstruire de façon intelligible. Si la vie s'exprime en musique, c'est en distinguant l'ordre du chaos, en ressentant et en retranscrivant les notes et les accords que l'Homme devient musicien, chef d'orchestre, compositeur ou musicologue... Lorsque la musique s'écrit, nous la définissons comme intelligente ou plus précisément analytique. Dans la proposition précédente, nous pourrions remplacer le mot musique par mathématique, géométrie, image... ou tout simplement langage, en adaptant le texte.
En d'autres termes, nos langues véhiculaires contiennent elles-mêmes les outils pour décrypter toutes les formes significatives à travers lesquelles elles expriment nos pensées. Nos textes fondateurs (incluant la Bible) ou la terminologie scientifique, pour citer deux exemples bien moins distincts qu'on ne l'imagine. Notons que ces deux jargons ont en commun le fait d'avoir été pensés, parlés, écrits et imprimés, dans le but de prononcer l'indicible, de formuler ce qui est en solution. Nos langues véhiculaires sont donc un outil de partage susceptible de nous immuniser contre tout type de démagogie, ou une arme absolue à l'origine de toutes les armes sophistiquées; un outil de propagande et de contrôle absolu sur les masses, susceptible de nous donner les moyens de nous exploiter les uns les autres au détriment de nos besoins les plus naturels.
Toute l'impertinence de l'Art arithmantique, ainsi que les causes de l'hermétisme absolu qui la rend inaccessible, sont ici. Car elle révèle nos démons, nos coupables en chair et en os, nos boucs émissaires, notre impitoyable bonne conscience, nos armées de l'ombre ou nos horreurs consuméristes (...), comme les tristes et pathétiques fruits de la banalité du Mal. Les fruits d'une humanité puérile, adolescente. L'Homme, qui découvre peu à peu ses talents, son pouvoir et les anneaux mathématiques qui les expliquent. Des anneaux manifestement utiles, puissants et dangereux, que cette créature infantile et génétiquement amnésique aurait pu partager, par principe éthique, par simple prudence, au lieu de les utiliser pour conquérir le monde...
Une réforme nécessaire
En jargon mathématique, il existe un unique anneau dont les autres ne sont que les soustractions, un anneau 0.Par extension, dans la terminologie philologique, l'anneau unique est une arme à la fois illusoire, inaccessible etpourtant absolue, dont l'utilisation abusive au nom de la religion ou de la science permet de remplir le vide de nos existences, de gouverner le nombre, de compenser notre insatiabilité, d'exercer un contrôle sur la nature et nos semblables... Ou par une ironie prévisible et prévue: de tuer le temps. En regardant l'image de la bête que nous sommes s'animer sur un écran par exemple.Les savoirs et les connaissances deviennent une mécanique de souffrance lorsque les relations entre les partis se définissent par accord tacite, autrement dit par défaut, au détriment de la philosophie et à l'avantage de la rhétorique. Cette relation pervertie où chacun se nourrit des faiblesses de l'autres se décline àl'échelle du couple, à l'échelle de la dualité donc,ainsi qu'aux échelles de la famille, du clan ou de la civilisation. Nous la retrouvons notamment dans les interactions morbides du maître et de l' esclave, du dominé et du dominant, de l'exploité et de l'exploitant, de l'initié et du profane... Les uns poussés à conserver l'exclusivité du savoir et les autres rompus au point de préférer la besogne et la consommation à toute forme d'enseignement. L'anneau unique n'est une arme absolue que parce que l'orgueil imagine qu'il en est l'inventeur et le maître ou esclave exclusif. Alors qu'il n'en est qu'un forgeron dupé par son propre pouvoir et ses talents, un expérimentateur au service de ses propres erreurs, autant dire d'un système erratique et donc du néant.Un mécanisme pervers propre à l'Homme, qui se répète à l'échelle des instants, des générations, des époques, des ères.
Inviter l'Arithmancie à l'école publique, revient à remettre l'anneau de pouvoir unique dans le feu avec lequel l'orgueil humain l'a forgé, c'est-à-dire à le démystifier aux yeux de tous. Un Grand Pardon et une réparation possibles pourl'orgueil et l'amour propre qui nous brûlent et déchaînent le feu entre les nations. Outre la redécouverte d'un art antique lié à la réconciliation du sensible et de l'intelligible, une des réformes proposées par ce projet en matière d'éducation, consiste à aborder les notions de philosophie, d'idéologie, d'épistémologie, de construction et déconstruction, de philologie et de sémantique, dès les premières années de Collège. Très loin d'une discipline complexe inadaptée à cet âge, l'Arithmancie peut s'avérer un outil didactique souple et naturel aux yeux des enfants, un antidote redoutable contre l'impitoyable éteignoir des temps modernes et donc un allié puissant contre l'invasion du virtuel qui s'instaure comme le meilleur ami de nos progénitures désenchantées.
Pour que ce projet voit le jour, l'Arithmancie devra être rétablie dans ses véritables fonctions, le principe d'hermétisme devra être dissous; ce pourquoi je m'adresse à vous aujourd'hui, parce que les valeurs politiques et philosophiques que vous défendez me semblent capables de porter une telle innovation en matière de réparation du système éducatif.
COMMENT INCLURE L'ARITHMANCIE DANS LE CYCLE DES ETUDES GENERALES ?
Entrée en matière
Pour mener à bien ce projet, il est nécessaire de former les enseignants aux pratiques les plus élémentaires de l'Arithmancie et de les sensibiliser à l'évolution intelligible du langage et des idéologies depuis l'Antiquité. La discipline étant au cœur de toutes les autres, les professeurs des autres matières seront invités à collaborer avec l'enseignant arithmancien dans le but d'une synchronisation didactique du déroulement de leurs programmes respectifs. Afin que cette formation du corps éducatif soit fluide et rapide, il conviendrait de rompre le silence concernant cette connaissance hermétique, en invitant des représentants de nos différentes confessions, de la Franc-maçonnerie et des Écoles de sémantique à débattre publiquement sur le sujet. Spécialistes en Lettres Anciennes, en cryptologie, en philologie, ou en Histoire de l'art et des sciences, seront les bienvenus pour apporter leur voix au débat et pour intervenir dans la formation des enseignants et dans le déroulement des cours. Pour ma part, compte tenu du fait que je n'ai pas encore trouvé l'équivalent de mes résultats, j'ose imaginer que la dissection de mes publications sur la place publique pourrait pousser de nombreux spécialistes à sortir du silence, en espérant que cela puisse constituer le départ de feu de cette nouvelle entreprise de Déconstruction/Réparation.
Entrée en matière :
En premier lieu, nous attirerons l'attention sceptique des élèves sur le potentiel matériel de l'abstraction mathématique en contournant les clichés et diktats sociétaux tels que les applications industrielles ou les plans de carrière définis par un quelconque système d'exploitation. Semés dans les esprits dès le plus jeune âge, ces clichés ne répondent pas à l'épanouissement et au partage de connaissances lié à la notion d'éducation, mais à un conditionnement arbitraire de l'individu et à sa sectorisation dans un univers de représentation, de profit et de compétition. En outre et depuis l'Antiquité, ce type de système d'exploitation de masse pose le problème du consumérisme et de l'entropie morbide du phénomène de foule. Un problème irrésolu contourné par l'orgueil, sous l'effet de ses intérêts et/ou de son capital de faiblesses. Une équation qui se complexifie tandis que la population et son incertitude augmentent, tandis que les armes deviennent massives et le système fatal. Voir l'annotation en fin de document "À l'attention de toute forme d’autorité s’exerçant sur l’enfance".
Cette persévérance empirique, ces paradigmes arbitraires et les poncifs avec lesquels nous les gravons dans l'esprit de nos enfants, sont des choix d'adultes intéressés qui ont contribué à corrompre leur héritage, à consumer nos ressources et à faire de notre école un éteignoir organisé. Loin de ces clichés, la classe sera invitée à découvrir autrement les principes immanents qui relient le savoir et la conscience humaine à la réalité palpable de notre univers. Entre autres, les enfants seront invités à démystifier l'innommable sorcellerie de ces chiffres et lettres en deux dimensions qui donnent volume, forme et poids aux pensées des grandes personnes. Après que chacun, professeur et élèves se soit nommé et présenté en toutes lettres, la simplicité s'invitera en 3 chiffres 0, 1 et 2, 3 éléments formant la base d'une fondation solide dont découlent les mots et notions suivantes :
Infinité, unité et dualité pour résumer leurs valeurs sémantiques respectives.
Ordination, cardinalité, distance, continuité, angularité, égalité, différence, triangle, cercle, milieu, axe, symétrie, équilibre, déséquilibre, égalité, différence, opposition, inversement (...), lorsque l'on combine les trois bases. Une liste non exhaustive à laquelle il convient d'ajouter la relativité, qui concerne toute interaction ou observation, à commencer par celles du "presque vide" et du "presque plein".
Des mots dont la forme française s'exprime grâce à un alphabet latin composé de 26 lettres formant un des ponts arithmantiques que les alchimistes responsables de nos langues véhiculaires ont bâti entre l'arithmétique, la géométrie, la musique et les différentes approches sémantiques propres à leurs cultures respectives. Je (tu, il(s)/elle(s), (cela, nous) me définit par rapport à (mon, mes, ce qui est) semblable(s) et/ou en fonction de celui, ceux ou ce qui m'est/me sont différent(s). 0, 1 et 2 font trois bonnes raisons d'être, d'avoir, de pouvoir et de devoir conjuguer ensemble ce qui se décline à tous les modes, à tous les genres et à tous les temps !
Soumis aux règles de l'intelligible et digne d'un sujet de Bac, ce simple jeu de chiffres, de lettres, de mots et de représentations mentales n'en est pas moins à la portée des collégiens de première année.
Cette entrée en matière a pour vocation d'éveiller l'appétit intellectuel des enfants, en accord avec les 5 récepteurs et les cinq magiciens qui gouvernent l'Empire de nos sens. La vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher concernant les récepteurs. La conscience de soi, de l'autre, des autres et de l'ensemble concernant les quatre premiers mages. La conscience du regard de l'autre, des autres et de ce mystère qui forme l'ensemble, concernant le cinquième mage et ministre de l'orgueil humain : l'amour propre.
TRAVAUX PRATIQUES
Dans les cours d'Arithmancie, au fil des 7 années d'études générales, les élèves seront amenés à pratiquer les ateliers suivants :
Construire et déconstruire :
Dans cet atelier, la classe se livrera à deux exercices parallèles :
Le premier consiste en une immersion dans les règles arithmétiques les plus simples et dans l'univers de leurs projections géométriques ou musicales, en une analyse de la valeur sémantique des chiffres et des différentes graphies qui les caractérisent et en une mise en parallèle de ces notions avec le développement des axiomes, des théories et des outils de la science. Science qui explique le monde physique et indique que la logique et les mathématiques sont fort probablement à l'origine du jeu de la vie et de la mort dans lequel interagissent l'observateur et l'univers qui l'entoure et le constitue. En d'autres termes, les enfants seront amenés à émettre l'hypothèse que tout peut venir de rien et vice versa, ceci posant aussi la question de la dualité, du milieu, du potentiel impliqué par le dénombrement manifeste et donc de la masse et du mouvement. Début et fin à la fois, origine sans origine, la logique semble l'ordre dans le chaos, le temporel dans l'éternel (...), l'insaisissable substance réfléchissante d'un zéro 100% œuf, 100% poule, 100% sable... Partant de ces principes, les élèves repartiront donc de l'origine de nos temps en visualisant l'évolution de notre univers par les étapes suivantes : les chiffres, les nombres, l'arithmétique, la géométrie et la musique - leur découverte par l'Homme et leur transcription dans les traditions orales et écrites - la maîtrise progressive de la systémique ainsi que la physique, la chimie et l'étude du vivant qui en découlent - la structuration des langues véhiculaires - le choc des civilisations et des opinions en matière de religion, de métaphysique, d'idéologie et de politique - l'arbitrage de la raison et son pouvoir sur la croissance et le développement des moyens - la sectorisation des connaissances et des talents - l'évolution parallèle du progrès et des nouvelles formes de souffrance qui l'accompagnent - les réussites et les échecs de la psychanalyse - la surbrillance des problèmes liés au consumérisme - le grand retour de la question éthique et la naissance des mouvements déconstructionnistes - la redécouverte des Arts du langage et de la construction des systèmes d'exploitation humains par le biais de la philologie et de la sémantique.
L'odyssée du langage de la logique depuis la soustraction des particules élémentaires dont les interactions ont créé les conditions requises à l'épanouissement de l'observateur vivant, jusqu'à la prolifération de l'humain, un animal éclairé, outillé et armé jusqu'aux dents, qui voit sa caverne s'effondrer sur lui sous l'action des moyens qu'il entreprend pour en sortir.
À l'inverse, le second exercice consistera à déconstruire nos langages, nos idéologies et nos paradigmes en remontant la piste de la causalité, à travers notre Histoire et à rebours. Des gilets jaunes aux premières raisons de manger le chef ou d'envahir le voisin, des supermarchés de l'adultère et des fœtus aux premiers mariages de raison entre l'homme et la femme (...), les élèves remonterons lentement le processus de l'évolution des formes empiriques déterminées par nos complexes les plus ancestraux. Pour illustrer les exemples choisis, citons les relations d'interdépendance entre le maître et l'esclave, la lutte des classes et des genres, les moyens de compensation qu'elles engendrent et le choc des civilisations qui en découle. Envahissant le quotidien de nos enfants par les écrans et les images publicitaires qui tapissent le chemin de l'école, la cruauté des sujets devant être évoqués ne fera l'objet d'aucun tabou. En revanche le vocabulaire sera impérativement adapté à chaque tranche d'âge susceptible de recevoir et d'analyser consciemment ces informations, à l'inverse de nos contes initiatiques, qui déclinent des univers dont le caractère énigmatique demeure politiquement correct, bien que dissimulant nos horreurs les plus indicibles.
Une odyssée à travers les mécanismes d'Histoire et les langages qui les expriment, depuis la prolifération du Sapiens consumériste, jusqu'à la première décade dansée par les particules élémentaires, jusqu'aux premiers bûchers nucléaires qui ont uni, désuni et transformé l'ensemble et les ensembles, jusqu'au stade le plus primal de la logique, quelque part dans l'espace infinitésimal qui permet au penseur de distinguer le 1 du 0.
Arithmancie :
L'Arithmancie est au langage ce que la musicologie est à la musique. En d'autres termes, la mise en équation du manifeste, du sensible et de l'intelligible et la sommation (ou réduction) des termes.
Habitué à utiliser la grammaire, la syntaxe ou l'orthographe comme de simples conventions de langage pratiques, arbitraires, propres à chaque culture et sans le moindre sens mathématique, autrement dit, sans la moindre valeur universelle, nos cervelles sont réfractaires à l'appréhension de certains principes qui sont pourtant à l'origine du des protocoles de construction de nos langues véhiculaires anciennes et modernes. Celui échappant le plus aux profanes est le principe qui confère aux lettres, aux syllabes et aux mots composés, des valeurs numériques, géométriques et sémantiques propres à retranscrire nos expériences sensibles et intelligibles dans le langage réductionniste des objets qui composent la terminologie scientifique admise de nos jours dans le monde entier. Des signes, des symboles, des chiffres, des formes... Loin du cliché galvaudé d'une langue adamique perdue, l'odyssée de l'écriture s'inscrit plutôt dans la découverte de l'abstraction mathématique en tant que langage logique, irrévocable, supposé éternel et universel. Et plus précisément en tant que principe immanent reliant l'Homme à l'univers (ou au multivers si l'on évoque de récentes théories) qui l'entoure et le constitue. Cette façon de construire un langage véhiculaire, nous la devons à l'invention de l'écriture alphabétique et à la lente évolution des langues mortes et modernes, dont les mises à jour se font au rythme de nos mécanismes d'Histoire et de nos découvertes en matière de sciences "molles et dures". Par définition, le langage est unique et les langues plurielles, or chaque langue véhiculaire exprime à sa manière culturelle les mêmes questionnements mathématiques et sémantiques que ses voisines. Réfractaire, le cerveau possède un argument prêt à l'emploi :
" la construction rationnelle des langues véhiculaires est fort probable, mais les chiffres ne veulent rien dire, ils n'ont pas de valeur sémantique, et le système décimal n'est qu'une convention pratique d'écriture des nombres. Il n'a donc pas plus de valeur sémantique."
Ce qui, en toute honnêteté intellectuelle, est faux. Il suffit d'inviter l'infini, l'unité, la dualité, la relativité, la quadrature et l'angularité (...) ou les propriétés géométriques et mécaniques des polyèdres, pour défendre les chiffres jusqu'à 9. Quand au système décimal, son existence est manifeste de part sa propre nature, dans le sens où un tel système est indispensable pour distinguer les ordres de grandeur et dénombrer les éléments ordinaux et cardinaux d'une suite infinie. Pourquoi 9 ? Pour de multiples raisons, à commencer par le fait qu'à 9, tous les nombres sont présents : le pairs, les impairs, les premiers et les impairs non premiers (1 et 9). Notons que le système décimal est totalement inclusif et compatible entre autres avec le système sexagésimal que nous conservons pour noter le temps et les phénomènes liés à la rotation. Comprendre le pourquoi du système décimal, c'est aussi ouvrir la porte du principe de sommation.
Telles seront les questions que nous éclaircirons dès les premiers ateliers d'Arithmancie.
Les élèves seront ensuite invités à la pratique de l'Arithmancie propre aux langues d'origine latine : A=1, B=2, C=3... Les chiffres ayant une valeur sémantique manifeste, la classe sera amenée à traduire les mots en chiffres et à vérifier l'accord entre la valeur sémantique du chiffre et celle du mot. Un autre exercice consistera à traduire en chiffres des mots-clés et des noms de personnages de nos Livres Saints, et à vérifier si ces valeurs n'expriment pas l'infini, l'unité, la dualité (...), en accord avec le sens du texte. Parallèlement, les élèves redécouvrirons nos principaux axiomes scientifiques, dissimulés derrière la complexité sémantique de ces écrits fondateurs.Les millénarismes et les pratiques alchimiques qui ont influencé les noms de baptême et les carrières, des icônes auxquels nous devons les grandes révolutions de secteur scientifique, pour le meilleur et pour le pire. Ces forces et ces pratiques pluri millénaires expliquent aussi la terminologie employée pour nommer les objets ou les phénomènes relatifs à leurs découvertes, ces dernières étant anticipées par les générations précédentes, faisant l'objet d'enjeux de pouvoir historiques et déjà suggérées depuis l'Antiquité. À partir du second cycle, ce dernier exercice fera l'objet d'un atelier à part entière: Relecture des textes fondateurs de l'Antiquité et de la Bible sur laquelle repose la conception judéo-chrétienne au nom de laquelle trois religions s'opposent.
Relecture des contes et comptines
Un atelier ludique de décryptage des notions alchimiques dissimulées dans ces textes et une enquête sur les contextes historiques et les motivations des auteurs.
Au programme :
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l'héritage sémantique d'un mariage méconnu entre Thot l'Egyptien et Hermès le grec.
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La légende de Pythagore l'Alchimiste et de ses objets arithmantiques.
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La découverte de l'anneau 0 et le Big Reset du Monothéisme.
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Les contes "sans âge" pour enfants et parents avertis (dont les auteurs ne sont pas les Grands Noms retenus par l'Histoire).
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Le langage de Shakespeare.
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La quête philosophale de nombreux précurseurs du génie scientifique.
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Le dilemme politique et religieux des contes des mille et une nuits.
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La nouvelle donne et les aveuglantes Lumières de la révolution matérielle.
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Les découvertes archéologiques majeures et les fantasmes engendrés par l'aventure coloniale.
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La revendication décomplexée de la substance alchimique par une entité maçonnique qui accède au pouvoir politique.
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La rumeur et la mise en scène du satanisme dans le contexte débridé des seventies.
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La double nature de Peter Pan et la double vie de James Matthew Barrie.
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La passion d'un Walt Disney.
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Le décryptage des mangas et des dessins animés de Nouvelle Génération, dont les auteurs ont fréquenté les meilleures écoles de sémantique.
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Les auteurs de littérature pour enfants, qui réinvitent l'alchimie à l'école. "Pour mieux comprendre la vie, les maths ou les langues..."
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Et une analyse de fond et de forme concernant les deux œuvres alchimiques majeures ayant marqué la fin du second millénaire : Le Seigneur des anneaux de John R. R. Tolkien et Harry Potter de Joanne Kathleen Rowling.
Me-te-se-nous-vous/la-le-les conjuguer à tous les temps :
Dans cet atelier les élèves seront invités à relire nos mythes et légendes fondateurs, ainsi qu'à porter leur attention sur la multitude de faits historiques indiquant l'influence de nos complexes les plus intimes sur le cours des événements. Dans un second temps, chacun sera invité à répondre à la question suivante : Pouvez-vous vous identifier à un ou plusieurs personnages de ces mythes et connaissez-vous d'autres personnes qui puissent l'être? Quelle influence ces personnages, ces caractères et ces forces qui pèsent sur eux ont eu sur le cours des événements dont vous avez témoigné au fil de votre vie? Enfin, les élèves seront amenés à simuler la façon dont nos ancêtres se posaient les mêmes questions qu'eux, en leur temps, dans leur contexte. Parallèlement, l'enseignant suggérera de relier tous les personnages mythiques ou charnels de nos traditions orales et écrites en une seule et même pièce de dimension shakespearienne dans laquelle les anges et les démons s'affrontent face à l'éternel en un seul et même point, sans limite d'espace et de temps : l'Homme. À cour comme à jardin, les règles sont strictes et déterminées, néanmoins les décors changent, les scénarios se complexifient, le travail intensif réclamé par les mises en scène amenuise les ressources; les réalisateurs, les acteurs, les ouvriers du plateau et des coulisses, ainsi que les spectateurs, sombrent dans l'incertitude. A l'opposé des pratiques populaires qui consistent à voir notre présent comme l'accomplissement des prophéties de nos mythes, ou à nous identifier à leurs héros, l'exercice consistera à identifier ces forces qui nous influencent, afin de renaître capitaine de notre âme et responsable de nos actes dans un monde déterminé.
En cette période où tout nous semble signifier que nous sommes insignifiants et pas même responsables de nos actes, est-il possible de sortir de l'éteignoir morbide en concevant que nous sommes tous à la fois les rois, les héros, les bourreaux et les laissés-pour-compte de nos mises en scène?
Le principe du langage et l'Odyssée d'Ulysse
Entendons par langage le principe immanent et les lois qui entourent et constituent l'Homme, qui en observe les résultats et en saisit la dimension intelligible, abstraite et réductible.
Dans cet atelier, les élèves se livreront à une étude comparée des différentes expressions orales et écrites de la tradition primordiale, en tant que prise de conscience par l'Homme du mystère de la création, de l'observation et de la conceptualisation de l'univers qui l'entoure et le constitue.
Au programme : les rites funéraires, les arts, les symboles et reliques, la considération du feu de la cuisson, du feu de la guerre et de la flamme de la passion, la mémoire du déluge et de la glaciation, la découverte et le partage de l'art de dénombrer, de compter et de nommer, la conscience que l'Homme accède à la connaissance qui le libère des contraintes de la nature, au risque de se fâcher avec les dieux. En d'autres termes, les origines domaniales partagées par la physique et la métaphysique. Un petit tour du monde à bord de la machine à remonter le temps, qui transportera les élèves vers le berceau dont sont issues toutes nos formes de croyance, de spiritualité, de philosophie et d'application des sciences.
Une tradition "primordiale", qui comme la langue dite "originelle", n'est raisonnablement que l'expression de la conscience virginale, celle de l'Homme fraichement né pourrait-on dire, face à la détermination du monde. Une humanité livrant sa mémoire par oral, témoignant du fait que la connaissance est un pouvoir permettant de révéler les liens qui relient l'Homme à la nature, mais qu'elle est aussi l'ironie de ce pouvoir: une puissance qui instrumentalise ces liens, engendrant la dégénérescence de la créature et son milieu.C'est de cet héritage que résulte l'équation de l'Apocalypse et de la Révélation, ainsi que le complexe prophétique et son ironique influence sur le réel.
Faisant de leur classe un navire, élèves et professeur tenterons d'orienter nos lumières artificielles vers la sortie de la caverne en chantier permanent et de déjouer les forces qui s'opposent au retour d'Ulysse dans la Cité.
ANNEXE
À L'ATTENTION DE TOUTE FORME D'AUTORITE S'EXERCANT SUR L'ENFANCE
Rappel et complément du paragraphe 1 de la section - Entrée en matière
... En premier lieu, nous attirerons l'attention sceptique des élèves sur le potentiel matériel de l'abstraction mathématique en contournant les clichés et diktats sociétaux tels que les applications industrielles ou les plans de carrière définis par un quelconque système d'exploitation. Semés dans les esprits dès le plus jeune âge, ces clichés ne répondent pas à l'épanouissement et au partage de connaissances lié à la notion d'éducation, mais à un conditionnement arbitraire de l'individu et à sa sectorisation dans un univers de représentation, de profit et de compétition. En outre et depuis l'Antiquité, ce type de système d'exploitation de masse pose le problème du consumérisme et de l'entropie morbide du phénomène de foule. Un problème irrésolu contourné par l'orgueil, sous l'effet de ses intérêts et/ou de son capital de faiblesses. Une équation qui se complexifie tandis que la population et son incertitude augmentent, tandis que les armes deviennent massives et le système fatal.
Irrationnel par nature, tout mouvement de masse gouverné et dopé par ce type de pouvoir engendre une escalade de moyens impliquant la soumission de la somme des individus à l'ordre établi et à la nécessité absolue de croissance. Plus efficace que la tyrannie qu'elle affronte, l'illusion de la démocratie décuple l'avalanche des moyens matériels et psychiques nécessités par la préservation de son autorité sur le peuple. Ses entreprises doivent aussi répondre à une obligation de résultat face à la tyrannie et aux différents opposants avec lesquels elle partage son pouvoir et délimite son territoire. Or, un tel échiquier lui impose de sacrifier la philosophie à la rhétorique, pour obtenir une forme de servitude volontaire proportionnelle à la complexification du système. Qu'elle soit le fruit d'un gant de velours ou d'une main de fer, cette allégeance croissante de l'être dénature l'innocence intellectuelle de l'individu et dégrade son rapport à la nature, elle caractérise donc le paradoxe d'une autorité tacite globalisante qui engendre elle-même l'irrationalité, la dangerosité et l'entropie fatale du mouvement de masse qu'elle cherche à contrôler. Naturel et propre à l'animal sociable de type sédentaire, le phénomène de masse est une force déterminée, irrévocable qu'il ne convient pas de nier. En revanche, nos conceptions millénaristes du pouvoir sont plus arbitraires qu'on ne veut l'admettre et demeureront illégitimes tant qu'elles n'enseigneront pas aux gouvernés l'art et la manière de comprendre et de déconstruire la matière, le langage, l'Homme, les mouvements de masse et les édifices qui en résultent. En d'autres termes, l'art et la manière d'assumer un libre arbitre propre à nos facultés dans le monde déterminé qui nous entoure et nous constitue. Savoir déconstruire consiste à réparer, non à détruire pour reconstruire, ni mettre à jour perpétuellement un système instable dont la durabilité est compromise par des erreurs de programmation persistantes et par la prolifération des agents de sécurité et des virus qu'elles engendrent. A l'attention des parents et des autorités, nous soulignons ici la portée politique de l'enseignement public d'une discipline dont les applications permettent entre autres :
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De réduire les fractures multiples entre l'être, l'avoir, le devoir et le pouvoir.
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De provoquer la rémission de la dégénérescence d'une matière humaine poussée sans répit au-delà de ses limites.
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De dissoudre les accords tacites sur lesquels reposent le mariage d'intérêt signé entre les autorités scientifiques, religieuses, politiques et artistiques.
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D'immuniser l'individu contre toute forme de démagogie et lui inculquer la prévention des risques face à l'inéluctabilité des mouvements de masses.
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Et par conséquent, de démystifier l'excuse du choc des civilisations et d'annuler les raisons perverses de nos conflits identitaires dont le consumérisme n'est que la conséquence.