Ce nouvel article a pris corps dans un dilemme qui divise en deux notre masse en cours de globalisation : Vous avez dit complot ? Quel(s) complot(s) ?
Les uns affirment : ils nous manipulent ! Diviser pour mieux régner, c'est bien connu ! Les autres questionnent : c'est qui les "ils" et c'est qui les "nous" ?
Tensions, cynisme... Les choses se gâtent.
Les premiers (bien souvent en souffrance) hurlent : celui des 1% qui dirige les 99% !
Les autres (bien souvent privilégiés) rétorquent : 1%, vous avez des preuves ?
Et les indifférents (sociopathes parfois) tentent d'avoir le dernier mot en donnant raison à chacun : rien de nouveau sous le soleil, le monde tourne ainsi, vous avez besoin d'un coach de vie. Le bonheur ça se cultive, faites chacun le vôtre... Je donne des cours et moi, ça me remplit... Si vous avez de quoi !
Et tandis que chacun cherche et "se cherche" mutuellement... Sans ne jamais s'atteindre, le sang coule et la guerre, dans sa nouvelle solution finale, approche.
Pour ma part, je ne tiens pas à voir nos enfants crever sous les bombes alors que mes "compatriotes" adultes se livrent à une telle absurdité, digne du Nouvel Ordre Mondial de l'Orgueil absolu. Je suis alarmiste ? Oui, depuis les désillusions d'une adolescence contrariée, j'avoue. mais pas pour la critique, pour la mise en solution. Et l'actualité vérifie mes vieux avertissements de jeune emmerdeur en sursis. Ok, je change de ton, on oublie la guerre : je ne tiens pas à voir nos enfants payer nos dettes en devenant des légumes ou des prédateurs individualistes.
"J'accuse" disait Zola... Cela me tente, mais non ! Ras-le-"saint bol" du "duellisme" (dualisme conflictuel), de l'unité illégitime et de la relativité des opportunistes. Je tente donc de réconcilier :
Décidément, nous avons un réel problème de dialogue, nous perdons notre latin et la maîtrise même de nos langages. Quant à la nature des conflits, des inégalités aggravées et de leurs mécanismes, le confusionnisme engendré par la surinformation orchestre un sévère plantage de nos cerveaux et le conflit finit par se nourrir de lui-même. Voilà qui tombe bien dans une économie fondée sur la compétition. La Théorie du complot n'a rien arrangé, bien au contraire, elle a totalement noyé le poisson. Le développement foudroyant des NTIC a permis à nombre de militants, d'alarmistes et d'opportunistes (!) d'être surmédiatisés en prétendant détenir la vérité ! De ce fait, face à l'ampleur du phénomène et ses répercussions, plus personne ne veut entendre parler de ce mot. La vérité, ça n'existe pas ou c'est à chacun la sienne ! Le monde scientifique lui-même en arrive à se poser la fameuse question du"comment en est-on arrivés là ? La terre tourne pourtant autour du soleil, les lois universelles et leurs constantes relatives sont bel et bien perceptibles. De même pour la causalité et le langage qui était censé nous aider à nous comprendre ainsi qu'à comprendre le monde qui nous entoure et nous constitue. La science s'évertue en ce sens à nous rappeler le désastre écologique et humain créé par cet état de fait. Le discours d’Étienne Klein est exemplaire en la matière ! https://theconversation.com/conversation-avec-etienne-klein-pour-faire-societe-il-faut-se-mettre-daccord-sur-limportance-de-lidee-de-verite-151131
Tentons d'extirper quelque chose des notions utilisées : pouvoir du petit nombre décideur et pouvoir du grand nombre travailleur.
Savoir précisément quel ratio existe entre la minorité de gouvernants et la majorité de gouvernés est in fine une fausse question, disons une question piège. Une simple logistique organisationnelle, ne serait-ce que pour apaiser les tensions fratricides dans un groupe, nécessite la médiation par les individus dont les capacités morales et intellectuelles sont au-dessus de la moyenne générale. Or la répartition de ces qualités est elle-même non homogène au sein d’un groupe donné.
Le véritable problème réside plutôt dans le Gap intellectuel et moral qui se creuse entre les dirigeants et les dirigés, au fur et à mesure de la croissance de tout système d’exploitation de masse.
Tentons maintenant d'extirper quelque chose d'un mot utilisé de façon très populaire :
"Ils", lorsqu'il est employé par le peuple - lorsqu'abus de pouvoir il y'a, ou persistance dans l'erreur - désigne la gouvernance. Ce même "ils" qu'utilisent les enfants, lorsque les parents "abusent", persistent dans les relations toxiques ou sont incapables d'expliquer leurs problèmes "intérieurs et extérieurs" à leur progéniture. Mais que feraient les gamins à leur place ? Ils foutraient un beau bordel, une île enchantée dans un premier temps, puis une descente aux enfers rapide, pour cause d'immaturité dans la gestion des responsabilités de nos actes. C'est exactement le même problème concernant les gouvernants (qui éduquent, ordonnent, jugent et condamnent...) et les gouvernés.
Notons qu'en l'absence de direction commune, l'Église et l'état, ainsi que l'État lui-même divisé en partis concurrents, forment une entité irrationnelle. Une direction commune, c'est un accord entre le perceptible, le sensible et l'intelligible, une idée commune de la vérité, un universalisme ou à défaut : une observation et un comportement respectueux des êtres vivants et de la nature.
Mais le "ils" est aussi employé par les dirigeants, pour désigner le peuple. CQFD ! Il désigne ici la masse qui se plaint et couperait bien de nouvelles têtes lorsqu'elle est en colère. Cette masse qui accepte pourtant ce qu'on lui donne à consommer, comme un brave troupeau de moutons heureux lorsqu'il y a profusion et qui se transforme en loup enragé lorsqu'il ne reste à boulotter que les pépins de raisins de la colère.
Et pour les mêmes raisons que précédemment, la foule, la masse est une entité irrationnelle.
La raison nous permet en somme de conclure en soulignant le problème d'éthique ! Lorsqu'on ne s'entend pas et que la vérité ne fait pas sens commun dans un groupe, il convient de régler les problèmes et leurs équations avant qu'elles ne se compliquent par l'escalade des moyens de la guerre ou de la compensation matérielle de la croissance impliquant cette dernière. Dans le cas contraire, l'entropie du système augmente démesurément, ainsi que la complexité et l'incertitude, au fur et à mesure que nos obligations de résultat (arbitraires) nous font oublier les causes premières d'un désordre qui se globalise de lui-même.
Il n'est jamais trop tard dit-on. Certes ! Mais il s'agirait pour commencer, que nous arrêtions TOUS de pousser mémé dans les orties.
La grand-mère souffre, les enfants écopent de nos dettes, les bombes pleuvent, le sang coule à flot, nous observons la violence civile et militaire enfler, comme des cons, des va-t-en guerre ou des opportunistes, nos gamins s'en repaissent devant la télé ou les jeux vidéo... Et je préfère ne pas parler de la souffrance animale et du sort que l'on réserve au règne végétal.
Revenons-en à la dialectique et considérons de nouveau la notion de conflit, ses dérapages et ses mécanismes :
Nous avons très manifestement inventé le "duellisme", qui n'est pas la dualité ou le dualisme. Or, dans le "duellisme" "maître et esclave", "dominé et dominant", " vainqueur et perdant", "influenceur et influencé", "vendeur et acheteur", s'unissent (unité) par des liens (relativité) pervers d'opposition (dualité). L'unité devient monopole, la dualité devient le dualisme et la relativité est un formidable facteur d'enrichissement pour les opportunistes.
On avait prévenu diraient un Platon, un Moïse, un Jésus, un Luther, un Spinoza, un Nietzsche, un Bernanos... Mais comment en est-on arrivés là ? Demande-t-on à un Étienne Klein ou à un Sadhguru.
Tristes farceurs que nous SOMMES. A la base la dualité indique pourtant tout le bonheur qui peut exister entre haut et bas, chaud et froid, sec et humide, jeune et vieux... Elle indique aussi que toute soustraction entraîne une addition de ce qui est soustrait... Et qu'une addition implique que les éléments aient été soustraits. De la même façon, diviser entraîne la multiplication des partis résultants de cette opération délicate, et la multiplication implique une division proportionnelle de l'ensemble source (unité de référence). Tout ça pour ça pourrait-on dire ! Con/vaincus que nous SOMMES...
Néanmoins, il est fort regrettable que le confusionnisme ait été aggravé par la théorie du complot, qui "somme toute" n'est plus qu'un pion sur l'échiquier politique international. Un fou dont les déplacements illimités sur le plateau peut être utilisé par tous les adversaires en jeu. Regrettable parce que depuis, il devient impossible de dénoncer l'ECHEC du pouvoir et les inégalités sociales, financières ou éducatives qu'il engendre, sans se faire taxer de FOU complotiste. Les zététiciens, rois vénérés du débunking ont le vent en poupe. Les premiers de la classe contre les derniers ! Formidable ! Un phénomène digne des propos eschatologiques tenus depuis quelques millénaires dans nos textes de référence. Faut-il être con ! (?)
J'insiste, une triste farce !
Qui est à la fois le maître et l'esclave ?
Le moi ! Le moi dans lequel s'affrontent en vain la gouverne du sensible, du perceptible et de l'intelligible. Le principe de trois, métaphorisé par Homère dans son allusion à la guerre de l'EMPIRE grec contre Priam arrière-petit-fils de Tros, gouvernant sagement l'île de Troie. 3, valeur minimaliste du principe de relativité : deux points relatifs et leur milieu. Milieu juste ou non. Une histoire de droites, de segments, de rayons et donc de cercles avec carrés et triangles inscrits ou circonscrits. Des intérieurs et des extérieurs en somme !
CANCRES que nous SOMMES. (anagramme de CANCER).
Epilogue :
Revenons-en à nos moutons et à notre latin perdu en tant que langue véhiculaire de portée globalisante. C'est ici, sous la Pax Romana, que la guerre des trois religions principales (Judaïsme, Christianisme et Islamisme) a commencé. Dans cette terre du milieu qu'est le bassin méditerranéen, terre et mer carrefour de l'esclavagisme, sous le regard inquiet des dragons du Soleil Levant.
Faisons une halte pour réfléchir un peu aux données et aux métadonnées, puis donnons à nouveau quelques tours à notre retourneur de temps.
En route pour la préhistoire du Sapiens :
Lorsqu'on perd le sens du langage de notre aire de répartition culturelle, nous avons un problème de politique intérieure et cela n'arrange en rien nos problèmes de politique extérieure, d'autant plus si les clans, disons les ÉTATS voisins souffrent du même problème conflictuel. Le scenario est pourtant évident : lorsqu'on est en conflit dialectique d'un point de vue intérieur (moi et l'alter ego, moi et ma communauté), on se dissout rapidement ou on trouve des accords tacites compensatoires qui sont immanquablement consuméristes. Comme le dira plus tard un Voltaire (ou un Rousseau qui préviendra de ce danger plus que son homologue opportuniste) cela s'appelle diminuer la sauvagerie fréquente de l'affrontement direct par un système de profit où les concurrents demeurent en compétition, mais y trouvent leurs comptes. Brel appelait cela "mettre de la paille, toujours plus de paille dans le nid" en ce qui concerne le conflit originel homme/femme. Lorsqu'à cour on est en compétition permanente, le jardin, les enfants et les animaux n'ont qu'à bien se tenir, la culture est intensive ! Dans un vocable biblique, il s'agit du problème sédentaire évoqué par le passage d'Abel et Caïn, et du complexe de Babel.
Première conséquence de ce désastre intérieur à l'échelle du sédentarisme : on s'étend plus que de mesure, tout comme les nations voisines ayant le même problème de "sens commun de la vérité" (l'universalité du langage de la nature, ses lois, son principe de causalité et ses besoins éco-systémiques réels). Jusqu'à ce que chacune de ces nations énergivores s'affrontent pour la carte et le territoire, les tensions culturelles devenant ainsi un prétexte pour justifier le complexe militaro- industriel. Les pays limitrophes aux grandes puissances en connaissent un rayon en la matière.
Il serait donc temps de briser toute forme d'accord tacite, toute loi hermétique arbitraire engendrant l'abus de pouvoir du sachant, et de nous réunir autour d'une table ronde, carrée et triangle, pour abattre enfin toutes nos cartes sur le plateau ensanglanté. Abattre les cartes de données et de métadonnées donc, mais certainement pas nous.
Car si complot unique il y'a, il ne s'agit que de celui d'un Orgueil humain adolescent et en crise, qui joue aux échecs contre lui-même, n'assumant pas encore son libre arbitre et les conséquences de son pouvoir sur la matière et les esprits.
D'où les avertissements d'un Tolkien, à propos d'un anneau perdu par l'orgueil lui-même (Sauron), esclave du néant qui l'habite (Morgoth, l'équivalent du diable). Un anneau corrompu (un corps rompu) pour les gouverner tous, les trouver, les mener et dans les ténèbres les lier.
Voilà comment comprendre de quelle façon nous pouvons dissoudre l'objet de notre collectif mondial suicidaire (sortir de la crise d'adolescence ensemble). Et à l'attention des défenseurs de la Foi : comment éviter de confondre un avertissement de nos anciens, conscients des lois déterminées de l'univers et du complexe de libre arbitre humain, avec une valeur prophétique interprétée de façon totalement arbitraire.
Bien entendu, nous avons toujours le choix de courir vers les abattoirs en beuglant aux philosophes et philologues : arrêtez de nous prendre la tête, la politique nous appelle et l'argent ne pousse pas dans les arbres !
Parfois l'adolescent en crise s'en sort, parfois il persiste et finit par prendre volontairement son dernier train.
Vous prendrez bien un petit dessert pour détendre l'atmosphère... ?
Les cons pelotés - définition et étymologie
Notre monde de pelotons (pelotes et groupements d'intérêts dans la trame globale) a toujours connu nombre de complots. "Complot" dont l'étymologie vient de con (ensemble) et de pelotes/pelotons. Il semble néanmoins que le monde d'aujourd'hui (et c'est une première que l'on doit à la globalisation) souffre plus que jamais de son rapport à la dualité et se divise en 2 groupes principaux manifestes criant, hurlant même : les "on en a marre d'être manipulés et d'être victimes de la société" et les "la société et son progrès vous nourrit, fermez vos gueules, le progrès, ce n'est de la faute de personne et c'est bon !". On peut résumer ces deux tendances à l'opposition soulignée par Bourdieu concernant le prisme social individualiste et holistique. Bourdieu a fini par démontrer que le prisme holistique est une mise à jour correcte et rationnelle de la vision individualiste. Ce qui donne raison à un Gainsbourg lorsqu'il chantait à propos de Bonnie and Clyde (Adam et Eve version "tueurs-nés" d'Oliver Stone) : C'est la société qui les a définitivement abîmés.
Pour détendre un peu donc... D'un coté les "Tout cela est vraiment injuste" écopant de la réputation de Caliméros complotistes et de l'autre : les "Do not disturb my day" se prenant pour des Diogènes de Sinope. Mettons donc un peu d'huile dans nos rapports, ne privilégions ni la colère de la zemblanité (le Seth égyptien), ni l'opportunisme de la sérendipité (Osiris ou Icare), et la transmission ne s'en portera que mieux.
CAB & HC Black's
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