Tout comme la guerre, la pathologie du complot et du conspirationnisme est la machiavélique conséquence d’échanges qui s’établissent en fonction du déni global de nos échecs réciproques en matière de dialectique. Cet art morbide de l’instrumentalisation des uns par les autres est aussi le moteur économique pervers de la servitude volontaire de tous…
Une servitude réciproque qui enchaîne maîtres et esclaves au même boulet : l’Empire consumériste et les obligations de résultat de la croissance nécessaire à la guerre.
CAB
Recettes de la conspiration et du conspirationnisme - Epilogue et digestif :
Vous avez dit complot ? Mais qu’est-ce que cela signifie ?
Le terme comploter trouve son origine dans l’association des mots « com » (ensemble) et peloton (groupe). Il signifie faire des pelotes (ou nœuds), où se réunissent les intérêts particuliers de certains au détriment de la cohérence de l’ensemble. Le terme définit donc la com/plexité « climatologique » de la notion d’ensemble (théorie des ensembles) : « com » et « p(e)loter » caractérisent les interactions d’un réseau qui se structure pour le meilleur (cohérence) ou pour le pire (tirer profit du conflit). La théorie est à la fois mathématique et existentielle. Et comme dans tout problème, il s’agit d’en déterminer les constantes et les variables, du moins avant que l’expérience ne nous échappe par complexification entropique (naturelle donc). Une responsabilité humaine (relevant du niveau de conscience, du pouvoir d’analyse et de la maîtrise du langage) relative à l’éthique, que l’Homme semble avoir oubliée.
Conclusion : le langage regorge de formules sémantiques et réductionnistes révélatrices des lois qui nous entourent et nous constituent. Des formules « magiques » encodées et programmées par nos ancêtres dans la structure de nos langues véhiculaires, et autant d’avertissements que nous avons négligés au profit d’une utilisation purement matérialiste et consumériste du pouvoir de la parole et de l’écriture.
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